Elkemel Mabrouk
Bzow
Mabrouk El Kemel est né à Sidi Bouzid en 1980, après une maitrise en beaux-arts (spécialité sculpture) obtenue à l’Ecole des Beaux-Arts de Nabeul il participe a plusieurs expositions collectives en Tunisie et à l’étranger.
-2010 – 2013 – 2016 : Exposition collective à palais khayreddine tunis.
-2018 -2019 : Exposition collective à la bibliothèque nationale de Tunis.
-2019 : Exposition personnel à Strasbourg, France. – 2019: choisi parmi les 18 finalistes du yicca art prize.
-2020: Exposition annuelle de la fédération tunisienne des arts plastiques.
-2021: Exposition collective » Advisory explicit art » à Tunis.
-2022 : Exposition personnelle à la Gallerie Alexandre roubtzoff. Tunisie
-2024 : Exposition personnelle à la Gallerie Alexandre roubtzoff. Tunisie
2022 : Exposition personnelle à la Gallerie Alexandre roubtzoff. Tunisie
"Autoportrait", exposition personnelle de Mabrouk Elkamel (Bzaow) à la galerie Alexandre Roubtzoff : Œuvre fragmentaire | La Presse de Tunisie
Mabrouk Elkamel, alias " Bzaow ", offre une déflagration de formes et d'organes à travers ses œuvres exposées dans " Autoportrait ", titre de son exposition personnelle, maintenue à la galerie Alexandre Roubtzoff-La Marsa jusqu'au 3 décembre 2022. La galerie-espace d'enchères fête, cette année, son 8e anniversaire.
Notice Critique Introductive:
Fragments de bras de jambes de têtes saisis dans une coupe oblique de la réalité, une coupe oblique de microscope nous donne à voir le macro-monde. Englués dans les filaments de la substance primordiale, les formes prennent naissance depuis l’indifférencié d’un espace interstitiel pour s’émanciper en parcelles autonomes dans une danse de lignes et de couleurs où git une poétique du fragment, fragments éclatés dans la totalité, totalité qui est destinée à ne jamais aboutir, en devenir perpétuel. Mais plus fondamentalement, ce qui se joue dans ses toiles c’est la saisie d’un instantané du processus créatif, la représentation d’un moment celui passage entre la puissance et l’acte. Les objets semblent saisis depuis leur forme archétypale. Ni tout à fait abstraites ni davantage définis, ce sont des motifs qui se cherchent sans cesse sur le mode de la génération spontanée d’où la dialectique Statique / Dynamique qui porte l’œuvre dans sa globalité. C’est surtout une cartographie de la psyché créatrice composée d’archipels éphémères éparpillés à la surface d’un océan sans rivages et tempétueux, l’océan de la Vie absolue. Emanation fulgurantes dans le magma du sur-cadrage, les objets et les bouts d’hommes et de femmes que l’on voit sont appelés à disparaitre au prochain instant pour muer en d’autres formes plastiques au gré de la pulsion picturale. Naissance et Mort se rejoignent dans l’éternité du présent. Non plus succession mais simultanéité. Vers la fin de sa vie Antonin Artaud appelait de ces vœux l’émergence d’un corps sans organes, Mabrouk El Kemel nous donne à voir l’esthétique en acte de ce que pourraient être des organes sans corps. établissant la limite entre l’espace intérieur et extérieur dans laquelle la peinture actualise ses potentialités virtuelles au gré des mouvements de crayon qui en deviennent presque automatiques.
En utilisant le gros sel comme élément fixateur pour ces toiles-talismans d’un autre ordre. L’artiste se fait ici alchimiste en donnant à l’encre la structure des cristaux salins. Il charge la gangue périphérique d’un pouvoir créateur d’où émergent des bribes de monde. Grand Oeuvre où l’encre noir trasmue .
Ahmed Ben Fraj